Description
Après son roman de science fiction L’HOMME DE GAYEH, Contraste Éditions vient d’éditer le nouveau roman de Samir Makhlouf MERMINUS INFINITIF.
Sa diffusion dans les librairies se fera dés que possible.
« J’ai intégré l’équipage du véhicule au niveau de la dernière maison près du cimetière d’Ouled Bou Ali. Un souffle absolument incongru m’a aspiré comme un vortex soudain par la cinquième fenêtre droite. À peine me suis-je remis de cette turbulence insensée, juste après avoir repris mes esprits et mes distances avec le débile qui aplatissait frénétiquement un élastique contre la vitre, j’ai capté ses vibrations fines, signature délicieuse d’une exquise jeunesse. J’ai humé son parfum subtil de tomate avariée et de cadavre récent, indices sans équivoque d’une coutumière aux privilèges, signes d’un raffinement certain. J’ai frissonné sous le souffle frais de ses ailes angéliques.
Je suis une mouche mâle.
C’est vrai, je suis mort après quelques minutes. Mais, il est utile de le mentionner, je suis mort d’une façon rarissime pour mon espèce ; je suis mort noyé ».
L’œuvre de Samir Makhlouf déconstruit les territoires des émotions. Elle effrite leurs rouages, elle draine les miettes de sens et de ressentis qui les entretient vers des structures recomposées qui prendront alors la forme de peintures, de textes littéraires, d’architectures improbables, ou de théories physiques rigoureuses. En les parcourant par la lecture, le regard ou la réflexion, il s’en dégage une impression de survole de l’humanité à la fois tendre et amusée, un peu comme lorsque l’on contemple les paysages de la Terre vus de haut et qu’on en saisisse alors, comme une évidence, leur insoupçonnable cohérence.