Samir Makhlouf est né à Tunis en 1964.Diplômé en architecture en 1992, il transpose sa formation de manipulateur de structures spatiales vers l’espace de la cognition. Avec ses trois amis L.Ennajeh, F.Mselmi et A. Rehouma, alors encore étudiants, il introduit la théorie de la Déconstruction à l’Ecole d’Architecture de Tunis. Depuis 2001, il y enseigne l’architecture.
L’essentiel de son travail consiste à investir l’interface entre les structures mentales où se forment les intelligences et leurs manifestations comportementales et le monde complexe des formes offert aux sens ou aux modèles mathématiques de la physique quantique. Il pénètre dans cet écart où se déroulent les flux morpho -dynamiques des dimensionnements relatifs et d’une hypothétique topologie du plaisir et de la fuite, sans souci de démonstration, plus comme un sculpteur qu’un neurologue, qu’un physicien, ou un philosophe.
Son écriture comme sa peinture se nourrissent de ses investigations neurophysiques. Elles sont des dispositifs posées sur cette interface qui mènent souvent ceux qui la pratiquent vers des chemins vertigineux, fragiles, déroutant, pouvant les entraîner de la structure nanophysique des récepteurs cognitifs d’un melon à ce qu’il peut y avoir de paradigmatique dans la texture d’une serpillière en passant par la sensation de regards lourds d’hommes égarés sur des mers inconnues. La notion d’harmonie n’étant pas structurellement étrangère à toutes ces opérations mentales, il se dégage des œuvres de Samir Makhlouf une sorte de monde original, sans étiquette littéraire, que beaucoup qualifient de fortement poétique
Du même auteur :
“Le jardinier de quinze soirs” Edit. Sens et Tonka, Paris 2000